Nuit preneuse (par Malcolm de Chazal, Qui erre d’étoiles en étoiles
Ce soir,
J’ai dérobé de ton île
Le secret totem, Malcolm !
La mer comme un drap de cristal
Sur le lit du désir s’étend.
Macumba, la noire déesse
Du plaisir et du rythme
A prêté ses mains
Comme un galop de jument
Sur le ventre tendu
Du tam-tam.
Aux profondeurs de la nuit,
Il faut sacrifier sept vierges
Aux seins fermes aux corps de liane
Aux murmures du vent dans les filaos
Il faut sept vierges
Sautillant comme des gazelles
Sur l’innocence de leur âge
A la gerbe d’étoiles sous la voûte céleste
Il faut sacrier sept vierges
Les cheveux suspendus aux baisers du vent,
Les pieds comme des racines
Plongeant dans les entrailles,
Dans la chair de la chair de la terre de l’île
Gémissant dans l’attente des nobles noces
De la paroles semée aux quatre vents
Pour que demain, demain, germe
L’apaisement des sens
Comme du miel offert à la peau nue
Pour calmer les brûlures du temps qui passe
Et du silence qui se tait, guettant comme un guépard
Le futur nuptial des sept vierges de la nuit,
Aux pas de danse suspendus,
Dans la mémoire d’une Macumba d’envie, qui sait,
Qui sait la frénésie des corps et des sens
Depuis l’éternité profonde et noire
Du Gondwana !
Origine des origines
Continent d’érection
Du désir-vie.
Aboubacar Said Salim
Le 25/09/02 à la plage de la Preneuse Maurice.