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15 Jun 2015

REVUE DE PRESSES

Mab Elhad, ses photographies en surimpression, ses instantanés de la société comorienne, ses vers parfois  exaltés, parfois apaisés,  sa philosophie et sa culture disent tout simplement  l’universelle vérité que rien n’est tout blanc, ni tout noir ….c’est en tout cas  une bonne raison  pour ne jamais désespérer.

Mab Elhad est un résumé de la complexité comorienne. Il manie la matraque au boulot et la plume du poète lorsqu’il quitte son uniforme de gendarme. Mais rien n’est incompatible dans un pays baigné de spiritualité.

Le Quotidien de la Réunion du mardi 26 Novembre 2004

Pour être gendarme, Mab Elhad n’en est pas moins poète. Après avoir été publié dans une anthologie de la poésie Comorienne aux éditions L’harmattan et dans un recueil collectif paru dans le cadre du programme Bantu (CICIBA) il présente son recueil ‘’ Kaulu la mwando’’ publié aux Editions Komédit qui réalise un gros travail dont une poésie engagée, tout en restant romantique, à la croisée de la poésie écrite, en français et en comorien.

Comme le sous préfet aux champs, le Gendarme Mab Elhad versifie……

La plume s’est aiguisée, les mots se sont affirmés les idées se sont faites plus fortes, la diversité s’est installée …

Mais le mieux est sans doute encore de lire Kaulu la mwando et de se laisser bercer par la magie des mots.

La Gazette Des Comores (LGDC)

Quotidien d’information Général n° ­206 du 11/02/04

Écrits entre 1980 et 2002, les trente six poèmes du recueil, « puisent dans l’identité Comorienne….Poète éclectique, son inspiration surplombe le quotidien qu’il côtoie. L’amour forcement, et la femme évidement. Insolite ‘’Ma Rémanence’’

L’on oublie un peu vite qu’avant de visser son képi sur le crâne, Mab Elhad a été conducteur agricole. La culture à MTV (Mtsangani Télévision) c’est lui, lui le passionné de photographie. Mab Est multiple : gendarme poète, poète et / ou gendarme, artiste, Calligraphe aux choix, sinon les deux à la fois. Multiple en tout cas. Gendarme poète il est l’un et l’autre passe de l’un à l’autre comme il passe du français au Comorien ‘’

 

 

 

 

 

 

Un képi emplumé

Du fond du Karthala nous provient un poète qui sait mêler à merveille les paradoxes.

Kaulu la mwando (MAB ELHAD, éditions Komedit), littéralement " parole première " est le premier recueil du gendarme poète Mab Elhad. Entre la garde des institutions qu'il pratique quotidiennement et l'envolée vers le lyrisme, il n’y voit aucune contradiction. A toux ceux qui prétendent que ces deux activités (la plume et la matraque) sont difficilement conciliables, notre poète répond sans ambages que son seul objectif est la recherche de l'harmonie, et plus particulièrement servir le peuple et la paix en laquelle il est profondément attaché. Il nous invite à percer sa communauté de gens d'armes, celui qui se sert des armes, pour éviter des larmes. Nul doute que le poète est en quête par le biais du désordre des sens provoqué par sa poésie, est en quête de la liberté. Liberté pour lui même en tant qu'homme d'ordre et de normes. Nous voilà devant la tentative purement humaine d'aller toujours au delà des catégories de la vie quotidienne. Si la liberté est ce qu'il chérit de plus, elle est également indispensable à la grandeur de sa nation. Avec Mab Elhad, nous sommes dans la lignée des grands poètes défenseurs de la liberté qui selon Eluard sont nés pour la nommer, donc la connaître et la vivre pleinement. Cette exigence de liberté ne peut se faire sans le respect d'autrui. Le tendre baiser destiné à Bichara nous émeut dans l'humilité du message, qui loin d'être simple, nous enclins à la tolérance et au respect d'autrui. Liberté  signifie  également pour lui, un engagement pour des causes nobles et justes. La Crise, évoque la balkanisation des Comores et les relents séparatistes qui menacent notre pays. Il prend fait et cause pour l'unité nationale. " La famille est en crise/ l'une des sœurs est partie sur un coup de tête/ l'autre, un mauvais rhume l'a prise/ le troisième se cherche et fait sa quête/ La grande, partagée/ étouffe dans son coin........Toute honte bue/ la première des quatre sœurs fit son choix/ l'autre s'est dite: divisons nous, pour mieux hériter". Mab Elhad ne reste pas indifférent des soubresauts de la politique internationale. Il l'exprime d'une manière forte et émotionnelle sur un poème dédié à Mohamed Al-Dora, jeune palestinien de 12 ans abattu sauvagement par l'armée israélienne. "Tu n'es pas mort mon fils/C'est l'innocence qu'ils ont tué/ de leurs balles criminelles et sionistes. Ton sang béni a arrosé nos cœurs/ pour que l'espoir un jour éclose!/ Et que sur la Palestine naisse la paix». Sa poésie nous emmène dans des cieux où les mots d'ordre sont beauté, amour, famille, insularité, unité de la nation, amitié et fidélité. Il est sur que dans un contexte mondial tel que nous le vivons, nous ne pouvons rester insensible à la rythmique poétique provoqué par ce sulfureux poète comorien, qui reprend le flambeau de Mbayé Trambwé, le temple de la poésie comorienne, ses oncles  et cousines  Hamada Mboréha, alias Roupiya Chenda, Mattoir Ahmed et Masséande Allaoui.Il est vrai qu'on peut lui objecter en tant que gendarme, il se doit de se rattacher à une certaine réalité indispensable à la protection des biens et des personnes physiques et non pas des symboliques. Nakidine MATTOIR  Le 24 février 2004

Entendue sur R.F.I