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03 Jun 2015

Pourquoi j'écris?

 I/ Mon parcours :

L’envie d’écrire m’a pris depuis ma plus tendre jeunesse. Non parce que j’ambitionnais d’être publié un jour, mais parce qu’à force de lire les autres, D’abord les bandes dessinées, puis les romans photos, les rêves suscité par mes lectures d’enfant, ont fait que j’ai pris goût à l’envie de concrétiser cet idéal. Ce fut tout d’abord pour le plaisir de jouer avec les mots. Puis au fil du temps, l’envie de développer ma créativité m’est venue. Mon premier acte a été donc ‘’les cahiers d’amitié ‘’que nous faisaient passer les filles à l’école primaire. Ce fut déjà les prémisses de la poésie naissante inconsciemment en moi. Avec elle grandissait le goût et l’envie de l’écriture. Devenir écrivain fut donc un acte résultant de cette passion que j’ai toujours éprouvé pour la magie qui habite les mots. C’est ainsi qu’au fil du temps ce qui fut au début un passe temps pour combler une enfance solitaire, est devenu un idéal en construction, j’ai continué donc à écrire comme d’autres flirtaient avec les notes de musique à cet âge là déjà. Ainsi l’écriture a commencé à devenir essentielle en moi, sans pour autant envahir mon existence.

Cependant je ne suis pas rentré en écriture comme d’autres enfants rentrent au couvent, parce que je ne pouvais pas imaginer qu’un comorien puisse se faire un jour publier. C’est pourquoi j’écrivais pour moi d’abord, comme d’autres enfants dessinaient pour combler un vide dans le temps et l’espace ; puis pour mon entourage amical qui bien que restreint m’a encouragé. Ce premier acte d’écriture était donc tout simplement pour plaire. Alors commença les échanges. J’ai montré mes textes à mes instituteurs qui m’ont toujours encouragé, et motivé. Avant que je puisse comprendre finalement qu’écrire est tout un art.

Une fois en classe du cours élémentaire, j’ai eu un instituteur qui m’a convaincu en me faisant découvrir la beauté de ce que jadis nous appelions ‘’la leçon de récitation’’.Il fallait jouer le texte que nous apprenions par cœur, et la faire vivre comme on le fait aujourd’hui dans ce qu’on nomme lecture scénique ou mise en espace de texte. J’ai alors découvert des auteurs tels que La Fontaine, puis Victor Hugo ; avec des textes ou des contes comme « Le héron, la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf ; j’étais petit…..etc.…..». Puis avoir lu des auteurs africain comme Sembene Ousmane, Camara Laye et les autres, a fait grandir cette fierté de se voir un jour publier.

J’écris donc pour me libérer de mes fantasmes et vivre de mes rêves.

Le plaisir de me faire entendre tout d’abord, puis celui de partager et / ou échanger ensuite ; ont renforcé cet envie d’écrire et donne un sens à ma vie en la rendant objective.
Un jour j’ai lu quelque part que pour pouvoir donner un sens à la vie, il faut construire une mosquée ; écrire un livre ou donner vie à un enfant.’’ Ce qui a suscité en moi cette envie de marquer à ma façon mon espace et le temps qui me sont impartis. Et pour paraphraser l’autre : « j’écris donc je suis ». Cela me permet aussi de dire les choses telles que je les ressente et de jouer avec les mots comme d’autres jouent avec des pinceaux ou des notes de musique. C’est une aventure dont j’ai connu le début mais qui m’entraine vers des horizons insoupçonnables.
Par contre contrairement à d’autre je n’ai jamais mis dans ma tête d’écrire pour une quelconque gloire. Ma seule ambition étant de voir un jour mes enfants me lire et être fier de leur père.

J’ai toujours été cet enfant solitaire disais – je, qui n’avait pour se confier qu’un cahier, à qui avouer ses joies et ses peines. La poésie a donc été pour moi une fonction libératrice. J’ai compris que je pouvais exprimer dans un poème tout ce que je ne peux dire librement pour plusieurs raisons socioculturelles. Cela sous entend certes une autocensure.

Ecrire enfin me procure certes certaines hantises, celle de la réaction du lecteur, susceptible de me donner cette identité plus ou moins erronée en me jugeant. Peur de la moquerie aussi, parce que mal compris, qu’adopte parfois certaines personnes en nous lisant. Au risque de perdre l’estime des uns et parfois l’amitié de tant d’autres.

II/ LE STYLE POUR MOI C’EST QUOI ?

Cette envie d’écrire est pour moi réconfortée par la réaction du public. Pour exemple, mon poème ‘’ Femme ‘’ a été perçu différemment selon que la réaction vient du public comorien ou étranger (française en particulier). A Moroni on m’a accusé de trop louer, tantôt valoriser l’image que je me fais de la femme, alors qu’à Paris ou Marseille on m’a accusé d’être masochiste. Mais le plus important pour moi a été de constater que je suis lu. Pour moi la critique est une nécessité pour l’épanouissement d’un auteur. Je l’appréhende et le craint quand elle est sincère.

Mon style est un engagement, une révolte.

J’écris, pour retourner la phrase, dire les choses autrement, pour dénoncer ce que mon entendement conteste. J’ai très tôt milité dans des mouvements revendicatifs qui petit à petit ont forgé mon style. D’abord vers les années 78/80 avec le mouvement « Fraternité Culturelle de Moroni - FRACUMO » puis ce fut au tour de la féderation des associations des comorienne, ‘’l’UFAC’’ qui ont marqué ma jeunesse ; et qui plus tard donnera naissance au ‘’Msomwa nyumeni‘’ (Culture nouvelle) qui a été très influant dans la créativité tout domaine confondu de l’époque. Je me considère comme un poète engagé. Mais l’écriture que j’adopte est autant libre. Je n’accepte pas de rester dans un cocon et cherche à me libérer des carcans qui empêchent, voir même étouffe au fond de soi la créativité, même si j’ai un penchant pour la musicalité que peut dégager parfois le vers. Si la nécessité l’exige je n’hésite pas à casser la rime pour libérer le message.

Le style d’expression est une gymnastique, qui me donne deux avantages, celui tout d’abord de me démarquer des autres par ma façon de dire les choses. ‘’J’écris mes cris silencieux’’.Le style me vient comme un bulle d’air et m’aide à m’identifier. Que ce soit en tant que photographe ou homme d’écriture, le style m’amuse, en jouant avec les mots et pour donner corps aux idées. C’est aussi pour moi le message d’une image ou d’une calligraphie. Je suis adepte de la poésie, peu importe son mode d’émanation pourvue qu’elle véhicule le message. Je m’exprime et justifie mon existence.

Par contre la critique me reproche mes phrases trop longues. J’écris naturellement comme cela me vient. Le comorien a son sens du rhétorique qui n’est pas forcement celle d’Aristote ou de Victor Hugo.
III/ MA LECTURE DES ŒUVRES COMORIENNES.

En poésie d’abord j’ai lu respectivement :

Aboubacar Said Salim, pour crimailles et nostalgie ; Aambdou Salam Dossar ; pour Nostalgie ; Saindoune Ben Ali, testament de transhumance ; Mahamoud Msaidié pour le mur du calvaire et l’odeur du coma ; Kamaroudine Abdalla Paune ;pour résonnance et partages ; Ali Ibrahim pour Cliquets et cliquetis ; Jean-Christophe Daoud pour la dernière raison ; Djailane Nassuf pour spirale ; Sambaouma pour poèmes parlés en marge du jour ; Mohamed Anssoufouddine pour Paille- en – queue et vol et Adjmael Ibrahim Halidi.
Pour les autres formes j’ai lu Toihir pour son roman la république des imberbes, mais j’ai aimé beaucoup plus son livre sur les ‘’Je viens’’ et ‘’la place du bangwe’’. J’ai lu par ailleurs Aboubacar pour ‘’ Et la graine’’ ainsi que Sast pour son ‘’ Baoba’’ à Mayotte j’ai lu Abdou Salam Baco. Quand au théâtre j’ai apprécié beaucoup plus ‘’Renard a volé Monsieur le Président’’ de Mohamed Zéyne mais aussi le Mahorais Nassure (au chapeau de colon).

J’estime que l’écriture littéraire comorienne se cherche et qu’elle a de l’avenir devant elle. Il faut reconnaître qu’elle est récente pour ne pas dire mineur par rapport à l’Afrique dont les premier auteurs remontent aux années 50. Si je me résume autrement je la trouve beaucoup plus proche de la réalité historique si je me réfère à Aboubacar Saïd Salim ou Saindoune Ben Ali pour la poésie. Par contre j’ai l’impression que Toihir est beaucoup plus intriguant. Quand à la poésie d’une manière générale je la trouve autant engagée.

03 Jun 2015

Kaulu la mwando sur billets de banques

http://poetes-de-la-lune.over-blog.com/article-the-2007-banknote-of-the-year-108455831.html

The International Bank Note Society (IBNS) is proud to announce the winner of the 2007 IBNS Bank 

Note of the Year, awarded to the finest banknote issued in 2006. This year’s award goes to the 1,000-

franc note issued by the Banque Centrale des Comores, the central bank of the Comoros, an 

archipelago located between Madagascar and the east coast of southern Africa. Commendations go 

to the 10,000-tenge note from Kazakhstan and 100-dollar note from the Solomon Islands. 

         The IBNS Bank Note of the Year is awarded to the banknote which, in the eyes of the judges, 

has a high level of artistic merit, an imaginative design, and features that present the best of modern 

security printing (taking into account the value of the note). The Comoran 1,000-franc note impressed 

the judges with innovative design, well-balanced color, and sensible use of modern security features. 

         The front of the 1,000-franc note is dominated by a coelacanth, a pre-historic fish long thought to 

be extinct, that was found living in the waters off the Comoros in recent years. Its discovery put the 

Comoros at the centre of the scientific world for a short time and remains one of the small country’s 

claims to fame. Below the piscine curiosity is an aerial view of several islands that make up the 

country. Predominantly blue, there are red and green elements to the design on the front of the note. 

 

        Poetry is common to the entire series of notes to which the 1,000 franc belongs, with a verse 

appearing on the front and the back of each note. The verse on the front of the 1,000-franc note can 

be translated from French as:  

 

                    From our feelings, what you expect I understood  

                    For it is a love that is so absolutely exclusive  

                    That, not to lose you, I hereby consent.  

                    Truthfully, it will be a love  

                    That our times have never seen. 

 

        Continued on the back of the note is a further verse which translates as: 

                    I claim these different names which are ours  

                    and if I speak the rainbow  

                    It is to better greet our Indian Ocean sea-mother  

                    whose waves of pleasures brings  

                    to insularity abundance and joy  

 

        The final line below the verse identifies the author, Mab Elhad, and the book in which his verse 

appears: Kaulu la Mwando (meaning First Word in the Comoran language). The book was published 

in 2004 and the verses of the author, a Comoran policeman, celebrate his Comoran life and 

nationality.  

         The back of the award-winning note is dominated by a Comoran man in a canoe, surrounded by 

red and blue designs of differing character. While the name of the issuing authority is in Arabic on the 

back of the note, the warning to counterfeiters is in French (reflecting the nation’s French past).   

        Despite a low face value (approximately US$2.70 at current exchange rates), the 1,000-franc 

note sports an impressive array of security features. Portions of the design are printed with the intaglio 

process, imparting a tactile element to the raised ink, along with the latent image created by the BCC

embossed above the signatures. Counterfeiting is made more difficult through the use of microtext, 

incorporation of a perfect-registration device, and the inclusion of Omron rings. The paper contains an 

embedded security strip that fluoresces under UV light, and a watermark of a crescent moon, four 

stars, and the letters BCC. Finally there is an iridescent band on the front of the note that can be seen 

only when tilting the note at an angle to the light. 

         While the elements of the design, the security features, and the production of the note are not 

unusual as individual elements, it is the sum of the whole that lifts the note above the ordinary and 

which made this note a clear winner as the IBNS Bank Note of the Year. 

         Every nation should strive to create individual masterpieces for their paper money; unfortunately 

this is not always the case. However, with the issue of the new series by the Comoros, it is pleasing to 

see that at least one issuing authority is successful in meeting the expectations of banknote 

enthusiasts around the world. The IBNS congratulates the Banque Centrale des Comores and the 

designers of its 1,000-franc note. 

For a report on the award ceremony held at the Bank of France on 15 October 2007 click here - the 

report is in French 

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